Worke a emprunté des chemins de résilience

Worke* est un exemple parmi d’autres de la résilience dont font preuve nos frères et sœurs en Afrique de l’Est. Les cicatrices sur son visage et son corps lui rappellent chaque jour douloureusement le prix à payer lorsqu’on choisit Jésus en Afrique de l’Est. Mais son histoire est un témoignage de la promesse de Dieu de traverser le feu avec nous.

«Je m’appelle Worke», dit une femme portant un foulard soigneusement noué sur la tête. Le tissu cache les marques sur sa peau qui l’ont défigurée à vie. Worke n’a pas honte de ses cicatrices de brûlure, mais elles la rendent trop facilement reconnaissable à ceux qui ont attenté à sa vie.

Attirée par Jésus

Comme tant d’enfants en Afrique, Worke n’a pas grandi à l’abri des dures réalités de la vie. «Je suis née en Éthiopie. J’ai eu une enfance extrêmement difficile. Tous les matins, avant d’aller à l’école, je devais garder nos animaux. À 13 heures, je devais ensuite faire 10 kilomètres à pied pour me rendre à l’école. Ma famille était très pauvre», raconte-t-elle. «Après quelques années, j’ai arrêté l’école, car c’était trop fatigant de marcher si loin l’estomac vide. Parfois même, je m’évanouissais.»

Worke était encore enfant quand elle a entendu l’Évangile pour la première fois. «Il y avait une église non loin de chez moi, et c’est là que j’ai entendu parler de Jésus-Christ.»

Ses parents étaient musulmans tous les deux. Ils n’étaient pas particulièrement croyants, mais se rendre à l’église était tout de même un risque. «Tard dans la nuit, quand mes parents dormaient, je sortais en cachette pour aller à l’église avec une amie et écouter le sermon. Parfois, le dimanche, la célébration rassemblait des gens de différents villages.»

Rejetée

Quand Worke a atteint l’âge d’être mariée, ses parents ont choisi pour elle un homme musulman et elle est allée vivre dans un autre pays. Mais l’appel de Jésus l’a suivie où qu’elle aille.

«Les paroles de Dieu que j’avais entendues m’attiraient toujours, même après mon mariage. Après la mort de mon mari, j’ai décidé de confesser le Christ. Mais alors la famille de mon mari a découvert que j’étais allée à l’église et étais devenue chrétienne.»

En apprenant sa conversion, la belle-famille de Worke est devenue furieuse. Ses frères lui ont tout pris. «Ils nous ont chassés de la maison. Alors j’ai pris mes enfants et je suis partie. Ils m’ont traitée de moins que rien, de mécréante. Ils m’ont dit que personne ne m’aimait et que je n’avais nulle part où aller», se souvient-elle.

Une traversée du feu

Pour nourrir ses enfants, Worke a commencé à vendre des marchandises dans la rue. Malgré les défis quotidiens, elle a pu subvenir aux besoins de sa petite famille – grâce aussi à l’aide des chrétiens de la région.

Mais la communauté musulmane la haïssait et en 2016, Worke a été la cible d’un attentat qui a coûté la vie à son fils et où elle a failli périr elle-même.

«Ils sont venus chez moi et ont répandu de l’essence partout à mon insu. Quand je suis rentrée chez moi, j’ai commencé à préparer le repas. Lorsque j’ai craqué une allumette, mes mains ont pris feu. J’ai essayé d’enlever mon foulard, mais c’est alors ma chevelure qui s’est enflammée. Je ne sais pas ce qui s’est passé ensuite. Ma fille et d’autres personnes m’ont emmenée à l’hôpital.»

Worke a été brûlée au troisième degré sur tout le corps et est restée trois mois dans le coma aux soins intensifs. Elle était grièvement atteinte à une main et au visage. Puis un jour elle s’est réveillée après avoir vu Jésus en rêve. «Il m’a dit: ‹Lève-toi, Worke!›» Les médecins étaient complètement perplexes.

Portée par Dieu

Worke est maintenant rétablie, mais elle garde de douloureuses cicatrices sur le visage et le corps.

«L’incident m’a beaucoup affectée. J’ai des problèmes de mémoire. Mais quand je me fais trop de souci, je lis la Bible. Quand je lis l’histoire de Job, cela m’aide à surmonter ma souffrance. J’ai confiance que Dieu me soutiendra.»
 

«C’est le Christ qui m’encourage et me fortifie. Il me soutient dans toutes mes difficultés. Je suis reconnaissante à Dieu de m’avoir aidée. Je veux vivre selon ses commandements et ses promesses.» Worke

Des milliers de chrétiens en Afrique de l’Est souffrent de persécution violentes. C’est surtout le cas des convertis issus de familles musulmanes. Worke est un exemple vivant de cette réalité. Mais aussi de l’espoir, de l’amour et de la rédemption de Dieu.

Grâce à nos partenaires locaux, Portes Ouvertes a pu épauler Worke. Nous l’avons aidée à payer ses frais médicaux et à acheter des biens de première nécessité. Nous avons également pu l’aider à créer sa propre entreprise.
 

«Le simple fait que je sois ici est un miracle», dit Worke. «Je serais déjà morte depuis longtemps, mais le Christ et vous-mêmes m’avez aidée. Vous et d’autres chrétiens m’avez aidée afin que je ne sois pas contrainte de retourner à l’islam juste pour survivre. Je resterai ferme en Christ.»

La foi de Worke a été éprouvée par le feu (1 Pierre 1:7), elle est devenue plus solide et plus précieuse que l’or. Maintenant, elle veut témoigner de la fidélité de Dieu. «Je veux parler de l’Évangile aux gens et leur montrer comment Jésus m’a aidée dans toutes les difficultés que j’ai traversées. Mon mari et mon fils sont morts, mais j’ai trouvé le repos dans le Seigneur.»
 

«De même votre foi, beaucoup plus précieuse que l'or, est mise à l'épreuve afin de prouver sa valeur. C'est ainsi que vous pourrez recevoir louange, gloire et honneur quand Jésus-Christ apparaîtra.» 1 Pierre 1:7

La vie et la foi de Worke sont marquées par la façon dont Dieu a pourvu à ses besoins au travers de l’Église mondiale. C’est ce qui l’a conduite à son engagement inébranlable pour Jésus, malgré des souffrances inimaginables.

Aidez-nous à soutenir Worke et l’Église persécutée en Afrique de l’Est par vos prières et par vos dons, afin qu’elles restent résilientes lorsqu’elles traversent les feux de cette vie.