Le Révérend Ibrahim Nseir était avec sa famille lorsque la première secousse les a réveillés en pleine nuit, ils ont décidé de quitter leur appartement. Dehors, les cris d’enfants et de femmes envahissent les rues. Autour d’eux, malgré l’hiver glacial, les gens courent affolés, certains n’ont même pas pris le temps de se chausser. «Ce que nous vivons est une catastrophe», déclare-t-il.
Dès le lendemain le révérend et son équipe ont organisé l’aide d’urgence. «Nous étions prêts alors que personne ne l’était. Nous avons ouvert les écoles, les femmes ont pris en charge la préparation des sandwiches, les cliniques ont pris soin des enfants.»
Leur seule motivation est d’être sel et lumière au cœur de cette intolérable situation, de répondre aux besoins les plus urgents au-delà des étiquettes, des différences. Tous peuvent venir chercher du soutien, tous sont accueillis. Ibrahim est convaincu que répondre aux besoins des plus démunis est la première mission des chrétiens. «Dans ces temps critiques, notre priorité n’est pas d’évangéliser, mais que les gens puissent voir Jésus à travers notre service.»
Le premier jour, avec son équipe, ils accueillent 639 personnes, le second 697, le troisième jour 253 nouvelles personnes arrivent. Depuis il a cessé de compter.
Dans sa tenue de pasteur Ibrahim suscite des questions, les survivants l’apostrophent: «Pourquoi est-ce arrivé? Est-ce que c’est Dieu?» Alors il répond: «Dieu ne fait pas le mal. Occupons-nous du problème qui est devant nous maintenant, matérialisons l’existence de Dieu dans notre vie personnelle, repentons-nous, travaillons à garder une relation solide avec Lui. Car un jour, nous rencontrerons le Seigneur et alors nous pourrons lui demander.»
L’énergie, la compassion, l’espoir manifestés par l’Église impactent la communauté. Le pasteur témoigne: «Il y avait cette dame voilée intégralement, toute de noir vêtue, incapable de prononcer le mot chrétien qui m’a dit ‘vous les gens de la Croix, vous êtes une famille pour nous, vous prenez soin de nous.»
Jésus a dit que le bon berger est celui qui reste pour ses brebis, c’est ce bon berger que veut être Ibrahim. Il a eu l’opportunité de partir, il a vu les autres partir, mais avec sa famille, ils ont choisi de rester et de servir: «Je crois dans le service à ma communauté, je crois que Jésus m’a appelé à servir ici tant qu’il y en aura besoin, c’est mon identité, celle de ma famille. Jésus est ma seule raison de rester ici.»
Le Révérend nous rappelle que Jésus est le seul espoir pour son pays, qu’être son disciple c’est porter sa croix et le suivre là où Il nous place. «Avec ma famille, nous servons ensemble, nous relevons les défis ensemble et ensemble nous vivons l’espoir.»
Sujets transmis par le Révérend Ibrahim.
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