Au cours de la première semaine de novembre, l'Église du Soudan a été prise entre les feux croisés des deux parties belligérantes. Deux bâtiments d’églises ont été détruits par les bombes.
Le vendredi 3 novembre 2023 à l’aube, une bombe est tombée sur le bâtiment de la Missionary Society of Salesian Sisters à Khartoum. Depuis le début de la guerre, ses religieuses accueillent sans distinction, des chrétiens et des non-chrétiens. Les partenaires de Portes Ouvertes indiquent qu'un groupe d'enfants et deux religieuses ont été blessés, ainsi que le directeur d'une école, au total, 23 personnes.
Le jour suivant, le bâtiment de l'église évangélique et épiscopale d'Omdurman a également été bombardé. Au moins six enfants sont morts à la suite de cet attentat. L'explosion a non seulement endommagé l'église, mais aussi le bâtiment abritant l’orphelinat, situé dans l'enceinte de l'église, faisant des victimes.
On pense que ces bâtiments ont été touchés parce qu'ils sont situés entre les deux factions belligérantes. Selon certaines sources, la bombe aurait été lancée par les Forces armées soudanaises (SAF).
Un partenaire sur le terrain à Khartoum affirme qu'il n'y a aucun moyen de savoir avec certitude si les bâtiments de l'église ont été bombardés intentionnellement. Cependant, les religieuses salésiennes fournissaient un abri et des soins indispensables à de nombreuses personnes qui n'avaient pas pu quitter Khartoum.
«Les religieuses ont donné aux gens un endroit sûr où s’abriter, de l'eau, de la nourriture et de l'électricité pour recharger leurs téléphones. Elles ont même fourni des soins médicaux»,
expliquent les partenaires de Portes Ouvertes.
En octobre, les représentants des factions en conflit au Soudan ont accepté de se rencontrer à Jeddah, en Arabie saoudite, pour reprendre les négociations. Les combats entre les Forces armées soudanaises, dirigées par le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdan Dagalo, ont jusqu'à présent «tué plus de 9’000 personnes et déplacé quelque 5,6 millions de personnes depuis le mois d'avril».